Verkor inaugure en grande pompe son centre d’innovation dédié aux batteries électriques à Grenoble

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Il y a des signes qui ne trompent pas. Preuve de l’importance symbolique de l’événement : pas moins de trois ministres ont fait le déplacement ce jeudi 29 juin à Grenoble (Isère). Roland Lescure (Industrie), Olivia Grégoire (PME, Commerce, Artisanat et Tourisme), et Carole Grandjean (Enseignement et Formation professionnels) étaient en effet au côté des fondateurs de Verkor pour inaugurer le centre d’innovation de l’entreprise créée en 2020.

Ce soutien ostentatoire n’est pas un hasard. Verkor, qui est en train de construire à Dunkerque (Nord) sa première gigafactory de batteries électriques, représente à la fois un enjeu pour la souveraineté industrielle et la transition énergétique du pays. «C’est un symbole de la réindustrialisation verte de la France, qui montre que l’on peut réconcilier écologie et économie», se réjouit Roland Lescure. Le gouvernement s’est donné pour objectif de produire en France deux millions de véhicules électriques par an d’ici 2030, dont 25% équipés par des batteries de la start-up.

Un lieu de production, d’innovation et de formation

Situé sur un terrain de plus de deux hectares, à la place d’un ancien site industriel de l’entreprise Merlin-Gerin, devenue Schneider-Electric, ce centre flambant neuf va avoir plusieurs fonctions. Siège social de l’entreprise iséroise, il héberge déjà 350 salariés de 38 nationalités différentes. Les effectifs devraient dépasser les 400 personnes d’ici fin 2023. Le VIK, pour Verkor Innovation Center, est également, comme son nom l’indique, le lieu où le fabricant développera ses nouvelles chimies et produits ainsi que ses procédés de production. La deuxième génération de batterie bas carbone y est déjà en cours d’élaboration.

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La ligne pilote de Grenoble permettra de développer des procédés innovants qui seront mis en place dans la gigafactory de Dunkerque, qui commencera sa production en 2025.

Enfin, le bâtiment de 15 000 m² héberge une ligne pilote de production qui pourra produire 150 MWh de cellules de batteries par an. «Le site de Dunkerque, qui aura une capacité de 16 GWh/an, sera une réplique de celui de Grenoble en facteur 100», illustre Benoit Lemaignan, co-fondateur et PDG de Verkor. La déambulation au sein de ces larges allées blanches, un environnement aseptisé et sec nécessaire pour l’assemblage des cellules, donne un avant-goût de ce à quoi ressemblera la gigafactory nordiste. Une centaine d’opérateurs travaillent déjà, ici, à Grenoble, dans un cadre entièrement automatisé, où même le transport des cellules est confié à des robots.

Trois années bien remplies

«Cette vraie ligne de production nous sert aussi de centre de formation pour notre personnel», ajoute Christophe Mille, co-fondateur et directeur technique de Verkor. Autrement dit : une bonne partie des futurs opérateurs de l’usine de Dunkerque, qui devrait ouvrir ses portes d’ici 2025, passeront au préalable par l’Isère pour se faire la main. L’enjeu de la formation est, en effet, déterminant pour cette industrie émergente. La filière de la batterie française nécessite de former 40 000 personnes par an d’ici la fin de la décennie. À l’initiative de la création d’une École de la batterie, Verkor entend former 1 600 personnes chaque année, du CAP au doctorat.

«Notre histoire n’est pas vieille mais elle est déjà bien remplie», sourit Christophe Mille, dont l’entreprise s’apprête seulement à souffler sa 3ème bougie. Depuis sa création, elle a pourtant déjà signé un contrat d’envergure avec Renault, devenu actionnaire, et levé 350 millions d’euros, notamment pour construire ce centre d’innovation. Ce n’est qu’un début : de nombreux investisseurs et industriels étaient présents lors de l’inauguration. Il faut dire que Verkor est en train de finaliser un tour de financement qui devrait avoisiner les 2 milliards d’euros, en dette et en augmentation de capital, afin de faire sortir de terre sa première gigafactory dunkerquoise. Une ambition à la hauteur des massifs environnants.

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