En visite au salon Mountain Planet à Grenoble (Isère) ce jeudi, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, Dominique Faure, a annoncé le soutien du gouvernement au projet de diversification de la station de l’Alpe du Grand Serre, sur la commune de La Morte. Cet appui était très attendu, la ministre veut en faire un exemple national de la montagne de demain.
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Qu’est-ce qu’un ascenseur valléen ?
Un ascenseur valléen c’est un moyen de transport de montagne, il relie une vallée à une localité en montagne, comme une station de sports d’hiver ou des villages d’altitude. C’est une télécabine, un téléphérique, un téléporté ou un funiculaire, comme celui qui existe entre Bourg-Saint-Maurice et Les Arcs, en Savoie. En somme c’est un transport à haute fréquence et par câble, à destination de touristes et d’habitants. Ces ascenseurs sont à l’étude en montagne dans le cadre de la transition écologique et sont là aussi pour devenir une solution alternative à la route.
« Je veux en faire un projet expérimental »
Dominique Faure a échangé pendant une heure dans la matinée au sujet de la station de l’Alpe du Grand Serre et de sa diversification avant de déambuler dans les allées du salon Mountain Planet : « Je veux en faire un projet expérimental. On est sur de la moyenne montagne, ce qu’on a un peu partout en France dans nos massifs. Le projet est simple : un ascenseur valléen qui permet aux skieurs mais aussi à tous les amoureux de la montagne au printemps, à l’été et à l’automne de monter à 1700 mètres pour pouvoir accéder à tous les loisirs de la montagne. »
« Ce projet n’a pas trouvé pour le moment son modèle économique mais il a du sens. J’ai pris un engagement ce jeudi 18 avril : mettre tout ce qui est en ma capacité pour trouver des solutions en ingénierie et en financement. J’ai donné rendez-vous dans un mois pour que l’on partage les avancées des uns et des autres. Le montant des travaux de 24 millions d’euros me paraît très élevé. Il y a un reste à charge trop important mais on n’est pas encore allé chercher les fonds européens. On va y aller. On n’a pas non plus encore interpellé la Banque des Territoires. Je vais explorer tout ça. J’espère que la feuille de route est claire. J’ai constaté une souffrance dans cette vallée, ça me donne envie de les aider. »
« Un seul porteur à la place des remontées »
C’est la députée socialiste de l’Isère, Marie-Noëlle Battistel qui va être en charge d’un groupe de travail pour avancer sur le dossier dans les prochaines semaines. Les échanges du jour avec la ministre l’ont rassurée. « Je voulais vraiment qu’elle entende les acteurs du tourisme et les citoyens du village. La ministre a été très sensible à la question humaine du projet et son côté vertueux. On a une surfréquentation sur le Taillefer qui dévaste la biodiversité. Par ce projet, on souhaiterait aussi un report de fréquentation vers l’Alpe du Grand Serre. »
« La ministre s’est fortement engagée, elle va nous accompagner dans la recherche de financement. 24 millions, ça peut paraitre beaucoup mais sur les 30 ans d’avenir qu’offre ce projet ce n’est pas si monumental que ça. Il nous manque 20% du projet à couvrir, on est sur la bonne voie. Demain, on aurait un village vivant avec des services à la population. Ils sont maintenus aujourd’hui par l’activité ski. L’ascenseur valléen permettra d’enlever toutes les remontées mécaniques et d’arriver dans un domaine vierge avec un seul porteur pour tous les publics et toutes les saisons. »
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