Scènes de violences à l’université de Grenoble : ce que l’on sait des affrontements survenus entre étudiants

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Un épisode de violences est survenu ce jeudi sur le campus de l’université de Grenoble, opposant des membres de syndicats étudiants. Plusieurs personnes auraient été blessées. L’université condamne ces faits et envisage de déposer plainte pour « dégradations ».

La tension est montée d’un cran à l’université Grenoble-Alpes. Des affrontements entre étudiants ont eu lieu jeudi 28 mars sur le campus en marge d’une conférence « sur le métier d’avocat » organisée par l’UNI, syndicat étudiant affilié à droite. En réponse, d’autres syndicats classés à gauche ont organisé un « contre rassemblement » devant l’amphithéâtre pour dénoncer « la récupération des faits divers à des fins racistes ».

Une altercation au cours de laquelle plusieurs étudiants auraient été blessés s’est déroulée en fin d’après-midi et la conférence a finalement été annulée. L’université dénonce des « agissements intolérables » et envisage de déposer plainte. Voici ce que l’on sait.

Pour sa conférence, dont la tenue a été autorisée par l’université Grenoble-Alpes (UGA), l’UNI avait invité Fabien Rajon, avocat et conseiller départemental (divers droite) de l’Isère. L’événement s’est déroulé dans « le contexte de la campagne électorale » aux élections centrales – le dernier scrutin a été annulé par la justice -, renforçant la rivalité entre les organisations étudiantes, selon la direction qui a réagi dans un communiqué.

Le « contre rassemblement » a débuté vers 17 heures, alors que les étudiants prenaient place dans l’amphithéâtre, réunissant « une trentaine de manifestants » venus « perturber l’événement depuis le hall du bâtiment », selon l’UGA. « Nous n’avons pas manifesté contre la conférence en elle-même mais contre l’UNI, une organisation qui se revendique d’extrême droite, et contre les idées qu’ils promeuvent », souligne Emma Vassal, présidente de l’UNEF Grenoble, l’un des syndicats à l’origine de la manifestation.

Le délégué national de l’UNI Yvenn Le Coz parle pour sa part d’une « attaque préméditée de l’UNEF au sein d’un amphithéâtre de l’université » rassemblant des militants « encagoulés pour certains et armés. » Les vidéos diffusées par les deux syndicats laissent entrevoir quatre manifestants portant des capuches et, pour certains, un masque cachant le bas du visage.

Lorsque les étudiants présents dans la salle ont ouvert les portes, le groupe de manifestant a essayé de s’introduire à l’intérieur. La scène a alors tourné à l’affrontement. « Aucun coup n’a été porté de notre côté », assure Emma Vassal, soutenant qu’un militant de l’UNI a « gazé » les manifestants.

Yvenn Le Coz affirme précisément l’inverse en déclarant que des manifestants, « armés de gazeuses », ont « cassé la porte » pour s’introduire dans la salle. « L’un de nos militants a reçu un coup de genou dans la tempe. Il est tombé au sol et est resté inconscient plusieurs minutes. Il devrait recevoir une ITT [incapacité temporaire de travail, NDLR] d’au moins trois jours », ajoute le responsable syndical.

« On a vu une personne à terre, mais elle se trouvait assez loin du lieu de l’affrontement », avance la présidente de l’UNEF, trouvant cette version « peu crédible ». L’étudiant blessé a été victime d’une commotion cérébrale, selon l’UNI, et aurait déposé plainte. « Nous ne lâcherons rien face aux totalitaires d’extrême-gauche (…) et à l’université qui se rend complice en restant spectatrice d’agressions au sein-même de ses locaux », commente le syndicat sur X (anciennement Twitter).

Cet épisode de violence a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, chaque camp défendant sa version. François-Xavier Bellamy, chef de file du parti Les Républicains pour les élections européennes, a dénoncé que « des étudiants (soient) lynchés parce qu’ils reçoivent l’avocat des victimes de l’attentat de Nice. »

« Malgré l’intervention des agents de sécurité de l’université Grenoble-Alpes, des échanges physiques ont eu lieu », poursuit l’université dans son communiqué, évoquant un étudiant « blessé à la main en tentant de retenir la porte », sans mentionner celui qui aurait reçu un coup à la tête.

La direction de l’université a sollicité l’intervention de la police après ces « gestes de violence physique », mais leur intervention a été « suspendue », les étudiants s’étant rapidement retirés. « L’UGA a procédé aux constatations en vue d’un dépôt de plainte pour dégradation », indique-t-elle.

Le délégué national de l’UNI affirme que le syndicat va « poursuivre l’UGA » et que deux autres militants victimes de blessures « vont déposer plainte ». « Ce sont des personnes profondément haineuses qui veulent tuer », soutient-il.

« On ne se sent pas du tout inquiétés par ce qu’il s’est passé », réagit Emma Vassal. « Ils essayent de faire feu de tout bois… » L’université, pour sa part, « condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables ayant eu lieu au sein de son établissement », rappelant que les organisations étudiantes pourraient faire l’objet de sanctions à la suite de cet épisode de violences.

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