Une solution radicale qui paye. Depuis cette saison hivernale 2023-2024, la station de ski du Planolet, à une heure au nord de Grenoble, a complètement modifié son fonctionnement.
Pour anticiper le manque de neige et, par conséquent, une baisse de fréquentation, les acteurs locaux ont décidé de reprendre la gestion de la station de Saint-Pierre-de-Chartreuse en tant qu’association.
Un fonctionnement unique qui fonctionne, qui pourrait donner des idées à des stations en grandes difficultés. Présentation de ce modèle avec Yann Daniel, président de l’association.
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« On ouvre en fonction de la demande »
Tout s’est joué à la fin de la saison hivernale 2022-2023. La situation catastrophique des comptes du Planolet a poussé la mairie à abandonner son rôle de régie. Ne trouvant pas de repreneur, des habitants, attachés à leur station, ont décidé de reprendre la gestion en main.
« Nous sommes une équipe de 60 bénévoles. On se relaie pour ouvrir les pistes et les remontées mécaniques lorsque la neige est là », détaille Yann Daniel, président de Nouvelles traces en Chartreuse.
Le coût de personnel est très limité. On a réussi à avoir quelques salariés à temps partiel, car nous avons atteint une rentabilité économique des remontés mécaniques.
Depuis le mois de janvier 2024, la station de ski en Chartreuse a ouvert quinze jours. Un bilan « satisfaisant » pour le président de l’association qui espère des chutes de neige dans les prochains jours.
En ce qui concerne les moniteurs de ski, ils sont payés par l’École du ski français et alternent sur les stations de ski enneigées dans le massif de la Chartreuse.
« Une période de transition »
Avant la création de l’association, Yann Daniel était le directeur des remontées mécaniques et vivait en partie de leurs exploitations. « C’est un vrai manque à gagner pour l’école de ski, mais les clients sont heureux de skier sur nos trois pistes ».
L’enneigement ne peut pas être contrôlé. On pourrait mettre des canons à neige, mais ce système ne durerait plus long temps. Il aurait tué la station.
Rassuré par la réaction des skieurs, le modèle choisi par l’association permet à son président d’être confiant pour la suite.
« Ce modèle permet d’assurer une transition vers un avenir où des sites comme la Chartreuse vont devoir se passer de la neige, tout simplement ».
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