Les 500 ans de la mort de Bayard, chevalier sans peur, sans reproche et sans grand lieu de mémoire

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Il suffit de dire « Bayard » et presque immanquablement votre interlocuteur répond « chevalier sans peur et sans reproche« . Les plus attentifs à l’école se souviendront peut-être de son rôle à Marignan (1515 forcément !) et de cet adoubement de François 1e que l’histoire, néanmoins controversée, lui a attribué. Quasiment personne ne vous parlera de son rôle de Gouverneur du Dauphiné et de Grenoble. C’est pourtant dans ce rôle là, de 1515 jusqu’à sa mort au combat le 30 avril 1524 à Rovasenda (Piémont, Italie), que Pierre Terrail de Bayard a aussi acquis sa popularité.

Un chevalier et gouverneur populaire

Alors que Pontcharra, la commune natale du chevalier, tient ce mardi 30 avril une cérémonie commémorative (dans le cadre d’une année de célébration), Philippe Langenieux-Villard, président de l’association des Amis de Bayard, rappelle cette dimension. « C’est très important ce qu’il a fait en termes militaires, le pont de Garigliano, la bataille de Marignan, et même les échecs qu’il a pu subir ici ou là, la bataille de Naples, dit-il, mais s’il est connu aujourd’hui c’est parce qu’il était gouverneur de Grenoble et parce qu’il a, à cet endroit-là, fait tellement de bien« . Pendant sa gouvernance il a développé des digues sur le Drac pour protéger la ville des inondations. Il a fait nettoyer les rues de Grenoble, ville qu’il a aussi contribué à protéger de la peste non pas en brûlant tout mais en isolant les malades dans un hôpital hors les murs. Sans fuir la ville lui-même. Un noble donc, chevalier et seigneur mais qui aurait eu la reconnaissance du peuple de son vivant.

Un « grand homme » mais finalement sans sépulture ni musée

Ce qui n’a pas forcément été le cas ensuite. « En Isère Stendhal et Champollion ont des musées, Berlioz un festival, Bayard lui n’a ni musée ni tombe« , regrette Philippe Langenieux-Villard. Ce qui a des explications historiques. La tombe de Pierre Terrail de Bayard au Couvent des Minimes à Saint-Martin-d’Hères, a été détruite à la révolution française comme un symbole de cette fidélité à la religion et au roi avec laquelle il fallait rompre. Le guerrier, chevalier conquérant et non pas résistant, a ensuite « subi » en termes mémoriels l’après-guerre, les décolonisations et l’antimilitarisme, selon Philippe Langenieux-Villard. Aujourd’hui le chevalier Bayard a tout de même encore ses statues. Dont celle de place Saint-André à Grenoble, où la collégiale du même nom, renferme également un mausolée à Bayard. Des établissements scolaires, des rues et des places portent son nom.

Le mausolée à Pierre Terrail de Bayard dans la collégiale Saint-André à Grenoble
Le mausolée à Pierre Terrail de Bayard dans la collégiale Saint-André à Grenoble © Radio FranceLaurent Gallien

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