JouéClub désigné pour reprendre la quasi-totalité de La Grande Récré

, JouéClub désigné pour reprendre la quasi-totalité de La Grande Récré
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La décision est tombée. Ce vendredi le tribunal de commerce de Paris a désigné JouéClub pour reprendre la quasi-totalité des magasins et des salariés de son concurrent La Grande Récré, a annoncé le repreneur, qui avait révélé fin avril s’être porté candidat.

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Il n’était pas le seul à convoiter le réseau de 140 magasins et un peu plus de 1.000 salariés (en incluant les franchises) qui avait annoncé en mars être à la recherche de nouveaux investisseurs, qui pouvaient présenter des offres avant le 14 avril. « Sur sa demande », Ludendo Entreprises – maison mère de La Grande Récré – avait obtenu du tribunal l’ouverture d’une procédure de liquidation la concernant, « avec maintien et poursuite de l’activité » de l’enseigne de jouets « en vue de permettre sa reprise ». Si le nombre de candidats n’a pas été officialisé, trois s’étaient fait connaître dont King Jouet, qui s’était finalement rétracté et l’enseigne de chaussures, Chaussea, aussi sur les rangs avec un projet partiel.

Dans le détail, JouéClub « reprend 750 des 770 salariés des magasins et du siège » de La Grande Récré, « 89 des 101 magasins intégrés ainsi que les 48 contrats de franchise actifs en France et à l’international. L’essentiel des personnels des magasins non repris seront réaffectés dans un autre magasin La Grande Récré », a précisé le repreneur dans un communiqué. Au total, JouéClub affirme « préserver plus de 1.100 emplois directs et indirects », pour un projet de reprise dont « le montant est de 50 millions d’euros ».

Un des leaders du marché français du jouet

JouéClub, qui s’appuie sur 290 magasins, se définit comme « le plus grand réseau français de professionnels indépendants du jouet ». Avec cette reprise, l’ensemble pourrait ainsi former un des leaders du marché français du jouet. Le secteur connaît, en outre, une nouvelle étape dans sa recomposition, après le rachat en 2020 du réseau Maxi Toys par King Jouet, puis la reprise en 2022 de l’enseigne PicWicToys (Toys « R » Us) par le groupe irlandais Smyths Toys.

L’offre de reprise « s’inscrit dans une histoire commune aux deux groupes, La Grande Récré étant un ancien membre de la coopérative JouéClub. Les deux enseignes partagent un ADN commun » avait d’ailleurs fait valoir JouéClub dont l’objectif, « dans le cadre de cette offre, est de conserver le réseau La Grande Récré tout en intégrant cette enseigne dans notre groupe », avait assuré Jacques Baudoz, son président dans un communiqué. JouéClub a pour projet « la relance de la marque La Grande Récré, qui constitue un acteur de référence pour le marché du jouet français », a confirmé le repreneur ce vendredi, précisant que les deux réseaux « demeureront indépendants l’un de l’autre, avec un positionnement de marque spécifique, de périphérie et orienté familles pour JouéClub, urbain et orienté enfants pour La Grande Récré ».

Effondrement de l’empire Ohayon

Celle-ci appartient à la galaxie de l’homme d’affaires Michel Ohayon qui avait d’ailleurs fait part de sa « préférence » pour JouéClub « sur l’ensemble des candidats à l’acquisition », jeudi soir, dans une déclaration à l’AFP.

À la tête d’un empire dans le prêt-à-porter, l’homme d’affaires bordelais a vu ce dernier s’effondrer depuis plusieurs mois. Le 19 janvier dernier, le tribunal de commerce de Grenoble a notamment annoncé le placement en redressement judiciaire du Groupe Go Sport après avoir « constaté l’état de cessation des paiements de la société Groupe Go Sport » et dont la société mère était visée depuis novembre par une enquête préliminaire pour « abus de bien social ». Une différence qui se justifie par le montage de la société : avec d’un côté, la SAS Go Sport qui comprend le siège, et de l’autre, l’ensemble de son réseau intégrant les magasins sous l’égide du Groupe Go Sport.

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Les syndicats avaient alors pointé du doigt la gestion de l’entreprise par la société Hermione People and Brands (HPB) qui avait repris Go Sport fin 2021. « Nous accueillons cette décision avec colère et révolte car si nous sommes aujourd’hui en situation de cessation de paiements et de redressement judiciaire, la faute incombe totalement aux actionnaires de HPB. Il ne faut pas oublier qu’hier, le Parquet de Grenoble a annoncé l’ouverture d’une enquête pour abus de bien social », avait ainsi réagi Christophe Lavalle, porte-parole du CSE central (comité social et économique) de Go Sport, joint par La Tribune. Le parquet de Paris s’est, lui, saisi d’une enquête pour « escroquerie en bande organisée », ouvrant la voie à un élargissement des investigations à l’ensemble des sociétés de Michel Ohayon.

De même, la chaîne de prêt-à-porter Camaïeu, détenue par HPB, branche distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB), le fonds d’investissement de Michel Ohayon, a été placée en liquidation fin septembre par le tribunal de commerce de Lille et ses 2.100 salariés ont été licenciés en septembre 2022.

En février 2023, ce sont les 26 magasins Galeries Lafayette situés en région et propriété de l’homme d’affaires bordelais qui ont été placés en procédure de sauvegarde, et ce, après la liquidation de Kookaï, également une des enseignes de Michel Ohayon.

(Avec AFP)

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