Grenoble. « Loyers trop chers », « clientèle partie » : tensions dans ce centre commercial

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« Un loyer exorbitant dans un lieu désert, évidemment que ce n’est pas rentable ». Le constat dressé par Anissa Arrar est limpide.

Cette commerçante de 28 ans a ouvert sa boutique, K Donuts, à la Caserne de Bonne en avril 2022. Le centre commercial, situé au centre de Grenoble (Isère), louait à Anissa une cellule commerciale de 70 m². 

Deux ans d’activité se sont écoulés et la jeune femme est contrainte à la liquidation judiciaire. Selon Anissa Arrar, le loyer versé à Mercyalis, exploitant du centre, ajouté à la fréquentation très faible de la Caserne de Bonne ont causé la fermeture de son magasin.

La commerçante de 28 ans a accepté de témoigner auprès d’actu Grenoble et tient pour premier responsable, la direction du centre commercial. 

« La clientèle est partie

Le 15 mars 2024, la liquidation judiciaire de K Donuts est officiellement actée par le tribunal de commerce de Grenoble, en Isère.

Quelques jours plus tard, Anissa a souhaité livrer son expérience au sein de la Caserne de Bonne, sa vérité. « Le loyer est beaucoup trop élevé alors que la clientèle est partie », déplore la commerçante.

Un centre commercial vide ?

En décembre 2023, les services de Mercialys indiquaient à actu Grenoble que 28 cellules commerciales étaient louées sur 44.

La jeune femme de 28 ans regrette que toutes les cellules commerciales du centre ne soient pas louées. Un vide dans les allées qui est, selon Anissa, dû au loyer : « La mensualité et le manque d’activité m’ont contraint à prendre des alternants parce que je ne pouvais pas embaucher ».

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Une version partagée par d’autres commerçants présents à la Caserne de Bonne. « Économiquement, c’est très compliqué. Cela fait un an que je ne me suis pas versée de salaire », abonde cette commerçante présente depuis des années dans le centre commercial.

La locataire d’une cellule commerciale qui souhaite rester anonyme conclut : « La situation du centre est une catastrophe« .

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« La direction nous empêche de parler »

Consciente de ses difficultés financières, Anissa Arrar a tenté de joindre la direction de la Caserne de Bonne pour demander de l’aide. « Je n’ai reçu aucune réponse », souffle la commerçante.

La direction du centre nous explique qu’évoquer nos difficultés dans la presse ou à nos clients reviendrait à ajouter des problèmes.

Anissa ArrarCommerçante à la Caserne de Bonne

La femme de 28 ans explique que « la direction nous empêche de parler ». « On doit uniquement communiquer sur les faits positifs, alors que c’est la dégringolade pour tous les commerces ».

Un magasin qui fonctionne à Grand’Place 

Suite à un refus de rupture du contrat à l’amiable, Anissa a été contrainte de s’orienter vers une liquidation judiciaire.

Malgré la situation de la Caserne de Bonne, la commerçante de 28 ans confie sa tristesse : « Ça reste un échec, c’était ma première boutique. Désormais, je suis endettée parce que le prêt que j’ai contracté pour aménager la cellule n’est pas remboursé. »

Dans son malheur, Anissa Arrar peut se consoler grâce au succès rencontré sur son second point de vente. « J’ai ouvert un K Donuts à Grand’Place en novembre 2023. L’activité commerciale fonctionne bien au-delà de mes espérances », sourit la jeune femme.

« La majorité des commerçants est très satisfaite « 

Jean-Paul Magueur, directeur du centre commercial de la Caserne de Bonne, a accepté de répondre aux questions de notre rédaction.

Selon lui, « les loyers ne sont pas trop chers ». « Notre taux d’effort fixé à 11%, cout des loyers face aux chiffres d’affaires des enseignes, est le plus bas du marché à Grenoble ». Pour le directeur de la caserne de Bonne, les loyers sont donc »corrects ». Il poursuit en expliquant qu’il « est injustifié de reprocher le montant des loyers ».

Les commerçants qui nous reprochent de ne pas communiquer avec eux se trompent. Je suis disponible, mon bureau reste ouvert.

Jean-Paul MagueurDirecteur de la Caserne de Bonne

Pour autant, il n’omet pas certaines difficultés : « La fréquentation est en baisse. Suite au départ de Bouygues Télécom et deux autres enseignes, nous avons 25 cellules commerciales occupées sur 44« .

Un problème de diminution de la clientèle que le centre commercial s’attelle à régler. « Nous sommes en mouvement et nous allons commencer des travaux pour accueillir des moyennes surfaces ainsi que des restaurants ».

Interrogé sur l’avenir de la Caserne de Bonne, le directeur du centre commercial est « optimiste » : « Les critiques viennent de personnes très négatives, mais la majorité des commerçants est très satisfaite ».

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