Les Brûleurs de Loups ont terminé en boulet de canon avant la trêve internationale avec des victoires retentissantes face à Marseille (9-1) puis Bordeaux (8-2). Depuis la finale de la coupe de France remportée face à Dunkerque, ils sont enchaîné cinq victoires consécutives, assurant ainsi leur place en play-offs et consolidant leur troisième place. La dynamique est intéressante en vue des play-offs mais la trêve internationale, qui a mobilisé quatre internationaux grenoblois pour le tournoi des 4 nations à Epinal (Sacha Treille, Aurélien Dair – auteur de 4 buts, Adel Koudri et Pierre Crinon), aura-t-elle des effets néfastes sur les performances du duo Dufour-Terglav ?
En face, Gap est dos au mur en bas de classement (onzième) et a enclenché l’opération maintien en mettant à l’écart l’entraîneur Eric Blais. Le manager Sébastien Oprandi reprend les rênes avec Sébastien Rohat (encore joueur) et Mickaël Perez en assistants. Ce match est l’occasion de voir deux nouvelles figures qui arrivent en Ligue Magnus : le nouveau gardien gapençais Michael McNiven qui remplace Samu Perhonen, blessé, et l’attaquant tchèque Martin Latal, recruté par Grenoble en vue des play-offs. Du côté de l’infirmerie, Valtteri Meisaari est absent côté gapençais alors que côté grenoblois, Brent Aubin, Maxim Lamarche et Lucien Onno ne devraient être de retour que pour les play-offs. Les trois premières rencontres cette saison entre les deux équipes – fertiles en buts – ont été remportées par les Brûleurs de Loups (7-1, 6-3 et 8-4). Bis repetita ce soir ?
Les deux équipes débutent prudemment. McNiven, le nouveau portier gapençais, est testé par Sacha Treille de loin. Mais la meilleure occasion de ce début de match est pour Gap avec une traversée de patinoire de Sébastien Rohat qui se heurte à Stepanek. Plus entreprenants, les Rapaces voient leurs efforts récompensés sur un palet mis devant la cage par Loizeau et repris par Leblanc qui devance les défenseurs grenoblois et trompe Stepanek de près (0-1, 04’24).
Pris à froid, les Brûleurs de Loups ont du mal à rentrer dans la rencontre alors que les Gapençais, audacieux, prennent vraiment leur chance et se montrent offensifs sur toutes leurs opportunités à l’image de Paul Joubert qui prend une belle accélération et rentre facilement dans la zone grenobloise pour venir défier Stepanek de près. Une très belle combinaison entre Joubert et William Leblanc permet à ce dernier de prendre sa chance au milieu d’une défense grenobloise complètement absente en ce début de match. Stepanek réalise de nouveau un arrêt décisif pour repousser l’échéance mais c’est bien Gap qui domine ce début de match. Si Loizeau tente une déviation devant Stepanek, les Brûleurs de Loups tentent enfin de porter le danger avec une déviation de Deschamps pour Fleury qui se heurte à McNiven.
Gap se retrouve rapidement en position de marquer avec Leblanc qui profite d’un mauvais dégagement de Deschamps. Pierre Crinon charge Coulaud avec la crosse. Première supériorité du match pour Gap mais les Rapaces se retrouvent en danger avec une contre-attaque rapide entre Deschamps et Hardy. La pénalité est tuée facilement mais les Rapaces continuent d’attaquer à cinq contre cinq. Et les Brûleurs de Loups continuent de se montrer statiques en défense. Et un beau mouvement offensif de la ligne Joubert-Leblanc-Loizeau permet à Joubert de conclure tranquillement de près (0-2, 15’21).
Aurélien Dair et Axel Tarabusi s’accrochent le long de la bande, Dair est pénalisé de deux fois deux minutes pour crosse haute et Gap va pouvoir terminer le tiers à cinq contre quatre. Mais les Rapaces n’arrivent que rarement à installer le jeu de puissance. Malgré tout, ils reviennent au vestiaire avec deux buts d’avance à l’issue d’un premier tiers qu’ils ont dominé (14 tirs à 8).
Dos au mur, les Brûleurs de Loups doivent réagir. Mais c’est Stepanek qui sort un premier arrêt de la mitaine signe que les Rapaces sont toujours à l’offensive et empêchent les Grenoblois d’aller en zone offensive. Et il faut un exploit individuel d’Alexandre Lavoie pour passer en revue deux défenseurs et nettoyer la lucarne de McNiven (1-2, 21’31). Les Rapaces ne se laissent pourtant pas déstabiliser et continuent d’avoir la maîtrise du jeu. Olegs Sislannikovs arrive à placer une belle accélération pour se présenter face à Stepanek mais il ne cadre pas son tir. Puis c’est Coulaud qui se heurte au portier grenoblois. Sur un palet perdu en zone défensive par Gap, Farnier avance vers la cage pour servir au dernier moment Lavoie mais McNiven vole le palet de la mitaine pour empêcher l’égalisation grenobloise.
Les Brûleurs de Loups commencent à prendre l’ascendant dans les débats mais Deschamps fait trébucher Nassivet. Le jeu de puissance gapençais est bien installé cette fois mais les positions de tir sont rares face à un boxplay grenoblois bien regroupé. Les Brûleurs de Loups peuvent repartir à l’offensive. Le jeu s’équilibre à la mi-match. Sur un gros lancer de Crinon, McNiven relâche le palet mais aucun attaquant grenoblois n’arrive à le reprendre et il est dégagé en catastrophe. Martin Latal se signale sur une belle accélération et un tir dévié par une crosse gapençaise en dehors du cadre. Mais sur un palet perdu à la ligne bleue par Hardy, les Rapaces se retrouvent à trois contre un. Et à l’issue d’un subtil jeu de passes entre Correia et Vartiainen, Gutierrez loge le palet dans la cage grenobloise, au grand dam de Stepanek abandonné par sa défense (1-3, 31’06).
Gap bénéficie tout de suite d’une supériorité numérique pour un cinglage d’Aurélien Dair sur Sislannikovs. C’est déjà la quatrième pour Gap qui prend du temps pour s’installer en zone offensive. Langlais prend un lancer, repoussé par Stepanek. En toute fin de pénalité, Sislannikovs, placé derrière la cage, trouve Gutierrez, bien placé devant le slot, et le capitaine gapençais marque dans le haut du but (1-4, 33’25). Les Rapaces prennent trois buts d’avance ! Les Brûleurs de Loups sont sonnés mais ne renoncent pas. Une contre-attaque est bien menée avec un tir de Charles Schmitt détourné par McNiven. Grenoble se rue à l’attaque dans les dernières minutes du tiers, les occasions se multiplient avec Pivtsakin notamment monté aux avant-postes mais une nouvelle fois McNiven s’interpose.
Le portier gapençais est ensuite sanctionné pour être allé geler le palet dans la zone non autorisée. C’est une toute première supériorité numérique pour les Brûleurs de Loups. L’occasion de revenir un petit peu au score de trouver un momentum. Le power-play grenoblois est rapidement en place avec un premier tir d’Aurélien Dair, repoussé par McNiven. Mais le palet ne circule pas suffisamment rapidement pour gêner le boxplay. La pénalité est tuée mais au moment du retour à cinq contre cinq, Schmitt prend un lancer repoussé par McNiven. Le palet revient sur Fleury qui l’envoie dans la cage ouverte, McNiven n’ayant pas eu le temps de se replacer (2-4, 38’08). Ce but redonne un peu d’espoir aux Grenoblois qui poussent encore dans la dernière minute avec un bon tir de Latal repoussé par McNiven. Ils vont regagner le vestiaire avec « seulement » deux buts de retard, ce qui était déjà l’écart en fin de première période.
Grenoble a deux buts à remonter en troisième période. Le tiers débute avec une charge de Sébastien Rohat sur Kyle Hardy. Une charge revue à la vidéo par les arbitres et jugée par ces derniers « au niveau de la tête » ce qui vaut une pénalité majeure et une expulsion à Rohat. C’est donc une supériorité numérique de cinq minutes pour Grenoble qui tient une occasion inespérée de se relancer dans cette rencontre mal engagée. Le power-play grenoblois met un peu de temps à s’installer. Mais sur une accélération, Adel Koudri prend de vitesse toute la défense gapençaise pour se présenter face à McNiven et à marquer du revers (3-4, 41’24).
Ce but rapide permet de revenir à Grenoble de revenir à un but d’écart. Le danger revient rapidement avec des lancers de Hardy puis de Fleury, repoussés par McNiven. Mais sur un lancer de Rouhiainen, le palet est mal dégagé par la défense gapençaise. Deschamps puis Fleury sont présents au rebond et ce dernier parvient à glisser le palet derrière la ligne (4-4, 43’42). Grenoble égalise sur cette longue supériorité numérique. Le danger continue avec Martin Latal qui effectue un bon travail en zone offensive, il sert Lavoie derrière la cage qui donne le palet à Koudri idéalement positionné devant le slot (5-4, 45’01). Au terme des cinq minutes de supériorité, Grenoble aura marqué trois buts et pris les commandes pour la première fois.
Secoués par ce retour grenoblois inattendu, les Rapaces tentent de retrouver la zone offensive mais cette fois les Brûleurs de Loups sont bien en place défensivement et conservent la maîtrise du palet. Le jeu va assez rapidement d’une cage à l’autre. Les Rapaces étant obligés d’attaquer, cela libère des espaces. Ces derniers effectuent un bon forecheck avec Correia et Vartiainen qui essaient de pousser les défenseurs grenoblois à la faute. Mais il y a plus de certitudes dans le jeu grenoblois dans cette troisième période. Stepanek capte un lancer de près de Vartiainen d’une mitaine autoritaire. Les Brûleurs de Loups ramènent régulièrement le jeu dans la zone gapençaise. Rouhiainen prend un lancer sur McNiven, bien bloqué par le portier gapençais.
Les Rapaces jettent leurs dernières forces dans la bataille et arrivent encore à se procurer quelques bonnes opportunités comme sur ce lancer sans contrôle de Leblanc bien dévié par Stepanek. En fin de match, Oprandi n’a pas d’autre choix que de sortir McNiven pour tenter le surnombre. Mais Stepanek tient bon devant sa cage. Oprandi demande un temps mort mais suite à un gros travail de Lyubimov, le palet ressort pour Deschamps qui s’en va marquer dans la cage vide, mettant définitivement fin au suspense (6-4, 59’17).
Les Brûleurs de Loups reviennent de loin dans ce match de reprise mal engagé. Pas dans le rythme, les Grenoblois sont passés à côté de leur premier tiers-temps, dominés pas une équipe de Gap bien plus volontaire. Mal ajustés défensivement, ils ont laissé beaucoup d’espaces dans les deux premiers tiers-temps à l’image de la ligne Hardy-Pivtsakin pas toujours bien positionnée avant de petit à petit resserrer les vis à l’arrière. Bien entendu la pénalité majeure contre Rohat en début de troisième tiers a tout changé avec la redoutable efficacité en power-play des Grenoblois qui a fait le reste. Trois buts marqués en cinq minutes et Grenoble se retrouvait devant au tableau d’affichage pour garder cet avantage jusqu’à la fin. On retiendra les doublés de Damien Fleury, toujours aussi efficace depuis le mois de janvier, et d’Adel Koudri, dans une forme internationale. Après s’être fait de grosses frayeurs ce soir, les Brûleurs de Loups ajoutent une sixième victoire à leur série en Ligue Magnus, une série qu’ils tenteront de prolonger vendredi à Cergy.
Du côté de Gap, on peut avoir de gros regrets ce soir car les Rapaces avaient pris le match par le bon bout et avaient encore une confortable avance de trois buts. Avec un collectif bien huilé, des contre-attaques redoutables et un jeu spectaculaire, les Gapençais avaient mis tous les ingrédients pour obtenir leur première victoire de la saison contre Grenoble. Mais cette pénalité majeure contre Rohat a tout remis en cause, faisant basculer un match qui semblait pourtant bien maîtrisé par les hommes de Sébastien Oprandi. En difficulté en infériorité numérique, les Rapaces n’ont jamais réussi à revenir ensuite. En bon capitaine, Gutierrez a inscrit un doublé tandis que McNiven a effectué des débuts intéressants devant la cage. Il faudra se remettre de cette défaite difficile à encaisser moralement avant de recevoir Chamonix vendredi dans un match où il faudra absolument prendre des points pour décoller du bas du classement.
Désignés meilleurs joueurs du match : Damien Fleury (Grenoble) et Romain Gutierrez (Gap)
(Photos de Philippe Crouzet)
Commentaires d’après-match :
Sébastien Oprandi (entraîneur de Gap) : « Pénalité de 5 minutes inexistante, c’est un peu dommage. Même à froid on regarde les images et on ne comprend pas. Les arbitres ont leur version : notre joueur a frappé à la tête Kyle Hardy. Je pense que les vidéos sont visibles, vous pouvez regarder. Je pense qu’on ne voit à peu près rien si ce n’est une charge où il ne le voit pas arriver et derrière il le frappe, il perd sa crosse qu’il prend dans le visage, il se coupe, et ça bascule le match. Je pense qu’il y a un peu de frustration, derrière le joueur revient, il se prend un coup de poing. On a pris deux minutes pour ça avant, je pense que c’est purement ce qui arrive souvent quand on est chez un gros et qu’on est en bas de tableau… On n’est pas trop respecté, et je pense que ça tourne le match tout simplement parce qu’on était meilleurs que Grenoble ce soir. Enlevez ces 5 minutes, il n’y a que du positif. Ils sont à 33%, il y a une excellente équipe en face, beaucoup de très bonnes choses, je pense qu’ils ont remis un peu l’église au milieu du village et ça se voit. C’est vrai qu’entre gagner et perdre c’est souvent une petite chose et on n’a pas besoin de ça. Après, je pense que c’est dans l’euphorie, on vient ici c’est sympa, une belle ambiance, on se met un peu d’un côté que de l’autre, même inconsciemment. Malheureusement oui ça fait tourner le match alors c’est une vision, c’est humain mais en attendant ce soir on est lésé et ce n’est pas la première fois de l’année. Après je connais bien les arbitres, c’est des bonnes personnes, il n’y a pas de problème, ils font leur 100%, ce n’est pas le truc. Mais c’est dur à expliquer à un joueur où même le deux minutes est discutable et je pense très sincèrement que dans la fin de match il y a quand même quelques fautes un peu flagrantes qu’on peut peut-être appeler. Sachant en plus qu’on a été très très dur avec l’équipe visiteuse… En fait ils vont à la vidéo ils ne voient pas et c’est leur ressenti de la glace… En fait quand il le frappe, il perd sa crosse et la crosse lui coupe le visage mais c’est sa crosse donc il a un mouvement de recul comme ça et « ah ben c’est la tête » mais… il faudrait qu’on vous montre la qualité des vidéos qui coûtent assez cher comme ça. Non, ça ne marche pas bien. On a une image bancale, de côté, où voit que le tableau d’affichage gêne une partie de l’action… Oui il faut le voir pour le croire mais bon les deux équipes sont logées à la même enseigne et voilà ça se tourne dans ce sens-là… Il y a plutôt urgence pour la fin de saison, on a pris une décision lourde qu’on ne voulait pas prendre. Sans doute on aurait dû la prendre plus tôt. Et là il y a une situation d’urgence… Grenoble est dans une dynamique et n’a peut-être pas trop analysé les choses qui se passent sur Gap mais ce que vous avez vu ce soir, ça fait 4 matchs, on en a perdu deux dans les deux dernières minutes où en conférence de presse on me disait « vous avez une sacrée équipe, c’est positif, il y a plein de bonnes choses»… Oui mais il y a 0 point. Et souvent des petites décisions comme ça, à la vidéo on dit ça mais la fois d’avant vous nous aviez dit ça. OK. Après, il y a ce qu’on doit contrôler et ce qu’on ne peut pas contrôler mais c’est quand même bien de le souligner. On veut juste être respectés comme les autres. Que ce soit équitable et pouvoir l’expliquer aux gars. Que les gars comprennent ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire. Là on regarde les images… »
Adel Koudri (attaquant de Grenoble) : « Trois petits buts de retard, ce n’est pas grand-chose quand on voit le résultat à la fin du match. On est restés concentrés tous ensemble, on s’est remobilisé à la fin du deuxième tiers. On a mis de côté les buts encaissés. On entame bien le troisième tiers, je trouve que le power-play a bien marché, c’est là où on marque trois buts ce soir, c’est pas mal. Ça leur a fait mal à eux de leur côté mais on est content du match qu’on a fait du deuxième tiers jusqu’à la fin. Au départ on a eu un peu de mal à se remettre dedans, je ne sais pas si c’est la trêve, mais on s’est repris et c’est le principal. On a eu une belle équipe de Gap qui arrivait en forme et prête à tout pour gagner. Et ils ont mis de l’intensité, ils ont frappé, ils ont marqué des buts et ça leur a réussi au début mais un match c’est 60 minutes. On a eu des matchs où on est passé à travers cette saison, dans toutes les équipes ça arrive mais ce soir on montre qu’on arrive à oublier le passé et penser au présent et c’est le plus important pour gagner un match au final. On prend match après match jusqu’aux play-offs, on va finir le championnat comme il faut et terminer de la meilleure des manières. Très bon pour le collectif, 10 buts ce soir c’est bien, ce n’est pas bon pour ceux qu’on a encaissés mais pour ceux qu’on a mis c’est pas mal. Marquer, c’est un plaisir personnel et un plaisir collectif aussi d’aider l’équipe et c’est ce qui m’importe le plus. On ne pense pas du tout aux play-offs, on est concentrés sur les derniers matchs qui nous restent, il nous reste cinq matchs sur la route et c’est très important de les gagner. Je n’ai pas regardé les résultats et le classement, si c’est faisable de revenir sur la deuxième place mais je sais que les deux derniers matchs contre Angers et Rouen vont être très importants mentalement pour l’entame des play-offs et surtout pour la fin du championnat. C’est une série de victoire avec beaucoup de buts, ce qui montre qu’offensivement on est là, mais ce qui est important comme je l’ai dit c’est aussi la défensive. Au début du match on n’était pas vraiment en place, on en a discuté dans le vestiaire et les gars ont fait le job en défense. Défensivement au troisième tiers on a été présent, on n’a pas encaissé de but c’est ce qui nous fallait. Je vis la transition très bien comme tous les gars, on est rentré, on s’est entraîné avec les gars, on n’a pas pris de jours de repos, on est là. Jouer au hockey, on adore ça, donc enchaîner les matchs ce n’est pas un problème. Le coach nous a dit de jouer plus simple, d’être plus simple dans les transitions de la défense à l’attaque et, défensivement surtout, de jouer bien son homme et éviter que les joueurs rentrent à la cage trop facilement, c’est ce qui nous a coûté les trois premiers buts je crois. C’est là où on pêche un peu ce soir mais on s’est rattrapé et son discours a été bon. »
Matias Bachelet (attaquant de Grenoble) : « Début de match compliqué, je pense que tout le monde l’a vu. C’était dommage de prendre ces buts, on n’a pas trop bien réagi. Au début du deuxième tiers, pareil, c’était compliqué. À 1-4, on s’est dit qu’il fallait se remobiliser, au final la roue a tourné, ça nous a un peu plus réussi et à la fin, 5-4, on est vraiment content de ce score, on s’est vraiment bien battus en équipe. C’est sûr que la pénalité en début de troisième tiers nous a bien aidés, le power-play a été vraiment efficace. Maintenant, on sait gérer ce genre de situation, c’est vrai qu’en début de saison on aurait eu du mal à gérer trois buts de retard mais maintenant on a appris à gérer ces situations et on a eu un peu de chance, et on a pris ce qu’il y avait à prendre. Ils ont un retard au classement, ils ont eu des changements dans leur équipe, un nouveau coach, un nouveau gardien, on s’attendait à un match compliqué. on savait que forcément ils allaient être vraiment déterminés, que ça allait être un match accroché, ça n’a pas loupé. Au final ça nous a souri mais on retiendra le résultat, pas forcément la manière, en tout cas pour le début de match. Après, c’est vrai qu’on a eu une belle réaction quand même. On a eu des matchs avec la manière avant la trêve, c’est vrai que c’était un retour un peu compliqué mais c’est le résultat final qui compte. C’est important de garder cette série de victoires, c’est toujours au niveau de l’ambiance avec l’équipe dans le vestiaire, avec les coachs, quand ça gagne. Forcément. Donc on va faire en sorte de continuer sur cette lancée mais sur une saison il y a des hauts et des bas, ça peut arriver. C’est début mars que ça va commencer à vraiment compter avec les play-offs. »
Grenoble – Gap 6-4 (0-2, 2-2, 4-0)
Mardi 13 février 2024 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitrage de Julien Peyre et Yann Furet assistés de Nicolas Constantineau et Quentin Ugolini
Pénalités : Grenoble 10’ (6’, 4’, 0’), Gap 29’ (2’, 2’, 25’)
Tirs : Grenoble 38 (8, 16, 14), Gap 33 (14, 12, 7)
Engagements : Grenoble 26 (9, 12, 5), Gap 30 (7, 11, 12)
Évolution du score :
0-1 à 04’24 : Leblanc assisté de Loizeau et Joubert
0-2 à 15’21 : Joubert assisté de Leblanc et Loizeau
1-2 à 21’31 : Lavoie assisté de Farnier
1-3 à 31’06 : Gutierrez assisté de Correia et Vartiainen
1-4 à 33’25 : Gutierrez assisté de Sislannikovs et Vartiainen (sup. num.)
2-4 à 38’08 : Fleury assisté de Schmitt et Deschamps
3-4 à 41’24 : Koudri assisté de Hardy et Stepanek (sup. num.)
4-4 à 43’42 : Fleury assisté de Deschamps et Rouhiainen (sup. num.)
5-4 à 45’01 : Koudri assisté de Lavoie et Rouhiainen (sup. num.)
6-4 à 59’17 : Deschamps assisté de Lyubimov (cage vide)
Grenoble
Attaquants :
Roman Lyubimov – Nicolas Deschamps (A) (2’) – Damien Fleury (A)
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Aurélien Dair (6’)
Loïc Farnier – Alexandre Lavoie – Martin Latal
Flavian Dair – Matias Bachelet – Julien Munoz
Défenseurs :
Kyle Hardy – Nikita Pivtsakin
Timothée Quattrone – Jere Rouhiainen
Pierre Crinon (2’) – Charles Schmitt
Gardien :
Jakub Stepanek
Remplaçant : Raphaël Garnier (G). Absents : Valentin Grossetête, Brent Aubin (genou), Maxim Lamarche (genou), Lucien Onno (scaphoïde), Jonathan Racine (poignet).
Gap
Attaquants :
Teemu Loizeau – William Leblanc – Paul Joubert
Julien Correia (A) – Romain Gutierrez (C) – Tuomas Vartiainen
Olegs Sislannikovs – Axel Tarabusi (2’) – Loïc Coulaud
Arthur Escallier – Sébastien Rohat (25’) – Jordan Mugnier
Défenseurs :
Chad Langlais – Ethan Roswell
Yohann Coulaud – Fabien Bourgeois (A)
Paul Nassivet – Léo Faure
Gardien :
Michael McNiven (2’) [sorti de 27’50 à 60’00]
Remplaçants : Gaëtan Richard (G), Nathan Cal. Absents : Samu Perhonen (blessé), Valtteri Meisaari (blessé), Raphaël Chauvel, Loris Chauvin.
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