« C’est une véritable joie et une opportunité d’accueillir les Jeux olympiques. La France va être le pays le plus regardé tout l’été ; ça va être une ferveur internationale. » Comme des millions de Français, moins de cent jours avant la cérémonie d’ouverture, Julien Monpouillan est impatient, d’autant plus que cette fois, il ne vivra pas les Jeux uniquement derrière sa télé. Cet employé de La Poste de…
« C’est une véritable joie et une opportunité d’accueillir les Jeux olympiques. La France va être le pays le plus regardé tout l’été ; ça va être une ferveur internationale. » Comme des millions de Français, moins de cent jours avant la cérémonie d’ouverture, Julien Monpouillan est impatient, d’autant plus que cette fois, il ne vivra pas les Jeux uniquement derrière sa télé. Cet employé de La Poste de Marmande a été sélectionné pour être l’un des 10 000 porteurs de la flamme olympique.
Sponsor officiel des Jeux, La Poste a offert l’opportunité à 141 de ses 238 000 collaborateurs d’être l’un des relayeurs qui fera parcourir la flamme à travers tout le pays. « Nous étions 12 800 participants », explique le conseiller clientèle de 35 ans, qui a postulé l’été dernier. Avant de recevoir le mail d’inscription, jamais le Lot-et-Garonnais ne s’était imaginé faire partie de l’aventure, car, de surcroît, la flamme ne fera pas étape dans le département. Il a sauté sur l’occasion. « Il fallait aimer le sport et représenter les valeurs de l’olympisme. » Le natif de Lormont n’a eu aucun mal à motiver sa candidature.
Sportif dans l’âme
« J’adore le sport, je vis le sport, ç’a toujours été au centre de mes intérêts. » Suivant l’exemple de son grand frère, Julien Monpouillan a chaussé les crampons de foot dès l’âge de 5 ans, d’abord à l’US Gontaud football, puis au FC Marmandais, où il sera même éducateur. Cette passion pour les sports collectifs, il la partage avec tout son entourage. « Pendant les Jeux de Tokyo, on a passé la journée à regarder les finales du basket et du handball qui se passaient en même temps. C’était génial, ce sont des souvenirs qui restent gravés », se remémore l’employé de La Poste.
Le sport, en particulier le cyclisme, est inscrit dans l’ADN familial : « Mon grand-père pleurait devant sa télé quand un Français gagnait une étape du Tour de France. » L’homme, décédé il y a deux ans, avait lui-même porté la symbolique torche à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble. C’était à Bordeaux, en 1968. Cinquante-six plus tard, c’est donc presque dans ses pas que le Marmandais prendra part au relais de 200 mètres, à Mérignac.
200 mètres
« Ça va aller vite, trois ou quatre minutes ». L’allure ne devra pas excéder les 4 à 5 km/h. « On devra se mettre au rythme de la sécurité » : une escorte d’une vingtaine de gendarmes, explique le trentenaire, pas plus inquiet que ça. « On a été bien briefé, on nous a mis à l’aise. » « Il faut juste que je ne me refasse pas les croisés », rigole le footballeur amateur qui s’était blessé juste après l’accession historique de l’US Gontaud (D 1) — le club de son enfance où il a rejoué — au 4e tour de la Coupe de France.
Ses Jeux auront décidément un goût particulier pour le Lot-et-Garonnais, qui compte bien voir des épreuves. « J’espère pouvoir voir le foot espoir », dont les quarts de finale auront lieu à Bordeaux, où il rêverait d’y voir les Bleuets, coachés par Thierry Henry, et “pourquoi pas voir un Mbappé ». Julien Monpouillan peut rêver, il semble qu’il ait une bonne étoile.
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