Top 500 du JDD – Métropoles, le grand déclassement

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« La ville semblait écrasée au sol, laminée par le poids de la tristesse et de la fumée des siècles. » Cette description de Paris par l’auteur de science-fiction René Barjavel, en vivons-nous aujourd’hui le prélude ? Si nous n’assistons pas encore à la « chute des villes » prédite dans Ravage, nous constatons en tout cas la relégation quasi générale des métropoles. C’est l’un des grands enseignements de notre classement des villes et villages où il fait bon vivre.

​La première de ces métropoles, Paris, perd 12 places par rapport à l’année dernière, éjectée symboliquement du Top 100, à la 103e position. Une chute qui s’explique par une décrue dans plusieurs des 187 critères évalués par les équipes d’OpinionWay, en particulier ceux ayant trait à la sécurité. Avec la persistance du risque d’attentat et les incivilités quotidiennes, la capitale n’est plus perçue comme une ville sûre, à quelques mois des Jeux olympiques. La relative amélioration dans la catégorie « Attractivité immobilière », conséquence d’une légère détente du marché en comparaison des années précédentes, ne suffit pas à endiguer le déclassement parisien. D’autant que son assez mauvais score dans une nouvelle catégorie évaluée depuis cette année, « Finances et impôts locaux », vient obscurcir encore davantage le tableau de la Ville Lumière.

​Paris n’est pas la seule grande ville en chute libre. Plus spectaculaire encore, Grenoble dégringole de 21 places pour se positionner à la 185e position. Les causes de cet échec sont multiples. Dans la catégorie « Finances et impôts locaux », Grenoble pâtit de la très forte hausse de la taxe foncière l’an passé (+29 %). Des insuffisances significatives sont également observées sur les questions de sécurité et – plus surprenant – de préservation de l’environnement. Le maire écologiste Éric Piolle a assumé de ne pas faire de la première sa priorité – « La sécurité publique relève de l’État. Je ne suis pas shérif ! », avait-il notamment affirmé. En revanche, son échec sur la seconde catégorie est plus inattendu, tant l’environnement était au cœur de son projet politique. En fait, en dépit de l’allongement des pistes cyclables, l’étude révèle une baisse dans plusieurs critères environnementaux très quantifiables comme celui de la qualité de l’air.

Des insuffisances significatives
sur les questions de sécurité

​Qu’en est-il des autres villes gagnées par des maires écologistes à la faveur de la vague verte de 2020 ? Le bilan n’est pas toujours aussi négatif qu’à Grenoble. Bordeaux ne perd que 2 places et se classe 27e. Lyon chute de 3 places (80e), essentiellement du fait, là encore, d’un mauvais score en matière d’impôts locaux. Ces baisses restent toutefois modérées et la ville de Strasbourg, également gérée par une maire écologiste, Jeanne Barseghian, parvient même à gagner 2 places pour s’établir à la 19e position des villes et villages où il fait bon vivre. La capitale de l’Alsace est ainsi la seule commune de 300 000 habitants ou plus à figurer dans le Top 20, avec Nice en 13e position (voir l’entretien avec son maire, Christian Estrosi).

​Quelques grandes villes parviennent à tirer leur épingle du jeu, mais elles sont bien peu nombreuses. Aix-en-Provence est la seule commune de plus de 100 000 habitants à réaliser une hausse de 10 points ou plus, passant de la 106e à la 77e place, une véritable performance.

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​Mais au global, c’est bien le déclassement, léger ou plus brutal, qui domine dans les grandes villes, en particulier celles du centre de la France. Clermont-Ferrand perd 19 places (de 68e à 87e) ; Nancy, 14 places (de 98e à 112e) ; Toulouse, 10 places (de 53e à 63e). Parmi les villes de la façade méditerranéenne les plus frappées par la baisse, Marseille chute de 6 places (de 129e à 135e). Et le déclin de Perpignan, la ville gérée par Louis Aliot (RN), de 12 places (de 74e à 86e), démontre que l’enjeu du désamour grandissant des Français pour les métropoles dépasse la couleur politique des majorités municipales. Plus fondamentalement, le classement met en évidence une préférence de plus en plus marquée pour des communes à échelle humaine, où, au-delà des idéologies, les onze catégories de critères sont au vert. Bref, des villes et villages où il fait bon vivre ! 

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