Le débat de la semaine Faut-il plus de parcs et jardins à Grenoble ? On ouvre le débat

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Combien y a-t-il de parcs et jardins à Grenoble ?

Du grand parc Paul-Mistral au parc Berty-Albrecht, du jardin des plantes au jardin du Bois d’Artas, « à Grenoble, environ 60 parcs et jardins, des berges, deux cimetières végétalisés, et un site naturel, la Bastille, permettent aux habitants de trouver un espace vert proche de chez eux. La canopée supérieure à 5 mètres de haut représente 16 % de la ville (sur espace privé et public, en incluant le site de la Bastille) – contre 27 % en moyenne sur les communes de la métropole – ce qui représente 300 ha sur les 18,13 km2 de surface que compte Grenoble », détaille l’adjoint en charge des espaces publics, de la nature en ville et de la biodiversité et fraîcheur et végétalisation Gilles Namur.

Pour qui, oui, évidemment, il faut plus de parcs et jardins à Grenoble ! « C’est une ville quand même relativement minérale. Ça a souvent été dit que le nombre de mètres carrés d’espaces verts par habitant est relativement faible. Mais c’est aussi parce que la ville s’est construite comme ça, notamment pour les JO en mode accéléré, avec des aménagements pensés pour la voiture. Aujourd’hui, on est en train d’essayer de regagner ces espaces, de re-naturaliser ces espaces bitumés avec un objectif qui est de proposer un espace vert, aussi petit soit il, à tous les habitants à moins de cinq minutes de chez eux, même si on ne construit pas de grands parcs. »

Pourquoi c’est un enjeu d’avenir ?

À l’heure de l’accélération du réchauffement climatique et parce que la ville est (très) mal placée sur la question des îlots de chaleur urbains, les espaces verts apparaissent comme l’une des solutions de repli pour les habitants face aux pics de chaleur. Rappelons que les scientifiques savent déjà que les canicules dépasseront 45 °C à Grenoble à l’avenir. Une étude révélait même qu’à l’horizon 2035, il était prévu « un doublement des vagues de chaleur quel que soit le scénario (entre 21 jours et 23 jours). Pour 2055, elles pourraient même atteindre les 50 jours. »

Quels sont les projets à venir ?

La Ville a déjà lancé plusieurs chantiers pour agrandir ou réaménager des espaces verts. L’emblématique parc Paul-Mistral, étendu sur près de 21 hectares, va se refaire une beauté d’ici 2025 et son centenaire. Et devenir plus vert, en rognant notamment sur la taille des allées, puisque seulement 13,8 hectares sont végétalisés. Le parc sera également agrandi du côté de la rue Colonel Driant. « La surface du parc Flaubert va être multipliée par deux, le parc Jean-Verlhac aussi sera agrandi, comme la prairie Mistral », ajoute l’élu, qui évoque aussi les places aux enfants.

« L’enjeu, c’est de créer des espaces verts, de proposer des lieux de fraîcheur, des espaces de respiration partout dans la ville avec cet objectif qui est que chaque Grenoblois doit être à moins de cinq minutes d’un parc ou d’un espace vert. C’est ce qu’on fait par exemple à Mallifaud, c’est un parc qui, d’entrée de jeu, sera agréable et ombragé. » La Ville prévoit en effet de transformer un parking en parc sur l’espace de 2 730 m2.

D’autres zones de stationnement figurent aussi parmi les projets de transformation en espaces verts : la grande Esplanade, l’ancien site de l’Inspe, le Clos d’Or, ou le projet encore controversé de la place de Metz … Des réflexions sont également lancées dans le quartier Bouchayer-Viallet, autour de la gare ou de l’îlot République

La Ville peut-elle encore créer de nouveaux parcs ?

Plus que la création de nouveaux grands parcs, forcément plus délicate dans une zone urbaine densément peuplée, la Ville réfléchit au meilleur aménagement possible des trames vertes et leur continuité entre les différents quartiers. « Tout l’enjeu, c’est de trouver le bon compromis entre construire, puisqu’on doit continuer à construire des logements et du logement social en particulier, et en même temps offrir une ville qui reste agréable. Parce que le végétal, on sait que c’est indispensable pour le bien-être physique et psychologique, mais aussi pour pouvoir trouver la fraîcheur qu’on a de moins en moins en été dans notre ville », note Gilles Namur.

Créer des espaces verts, c’est aussi, très souvent, « reprendre de l’espace aux voitures ». L’élu ne cache pas non plus l’importance de prendre en compte les charges supplémentaires engendrées et les enjeux financiers. « Si on préempte et qu’on décide qu’à tel endroit, on va faire un parc, en fait, il faut peser le pour et le contre. On fait un parc qui ne rapporte absolument rien à la commune à part des dépenses d’entretien et d’investissement pour le créer. Ou alors on revend l’espace à un promoteur qui va créer un immeuble qui va engendrer des recettes financières à la vente et en termes d’impôts. »

Certaines cours d’écoles doivent être ouvertes cet été, pour offrir des espaces ombragés aux habitants. Photo Le DL /Isabelle Calendre

Certaines cours d’écoles doivent être ouvertes cet été, pour offrir des espaces ombragés aux habitants. Photo Le DL /Isabelle Calendre

Des cours d’école ouvertes aux habitants cet été

La Ville a également engagé un vaste plan de végétalisation des cours d’écoles qui sont progressivement déminéralisées, au rythme de trois ou quatre par an. Cet été, la municipalité va même lancer une expérimentation en ouvrant certaines cours aux habitants pour leur offrir des espaces ombragés. « Les cours d’école représentent douze hectares et constituent un vrai levier d’action ainsi qu’un vecteur d’implication du public », précise Gilles Namur.

Des arbres donnés aux propriétaires

D’après les données de la Ville, 960 hectares sont “disponibles” à Grenoble pour accueillir des espaces verts (hors parcs, site de la Bastille et rivières) dont 540 sur des terrains publics et 420 hectares sur des parcelles privées. C’est notamment pour végétaliser ces surfaces privatives que la municipalité propose depuis plusieurs années, de donner des arbres aux propriétaires (de maisons individuelles mais également copropriétés, bailleurs sociaux, universités, écoles privées, entreprises, institutions…). Depuis 2021, un millier d’arbres ont ainsi été distribués à près de 240 participants.

Pour la campagne 2024, les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’au 14 juillet prochain, sur le site de la Ville. En tout, 28 essences sont proposées : arbres d’ombrage (chênes, érables, merisiers, pins, tilleuls…) ou fruitiers résistants à la sécheresse (abricotiers, figuiers, noisetiers, pêchers, pommiers, pruniers…). Les arbres seront à récupérer en novembre prochain.

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