Yacine, un étudiant en droit de 20 ans, vit avec la douleur depuis sa naissance. Grand prématuré, il souffre d’une paralysie de la jambe. « Sur une échelle de 10, je cote ma douleur à 8 ou 9 sur une échelle de 10, selon les jours. Tous les trois mois, j’ai des injections de toxines botuliques pour réduire la spasticité de mon pied. Mais au bout d’un mois et demi, la douleur revient. Je dois vivre avec, je n’ai pas le choix. Je trouve qu’il y a encore trop de médecins, généralistes ou neurologues, qui ne sont pas assez sensibilisés au traitement de la douleur et plus précisément au type de douleur dont je souffre, c’est-à-dire les douleurs neuropathiques. Il y a encore du travail. »
Yacine s’est donc engagé dans une association pour faire avancer la cause, l’association francophone pour vaincre les douleurs.
Pourtant, la prise en charge de la douleur a fait de gros progrès en France, ces dernières années, même si tout n’est pas parfait. Le Docteur Caroline Maindet préside le CLUD, le comité de lutte contre la douleur du CHU Grenoble-Alpes. « C’est une structure hospitalière qui est obligatoire, de part la loi. C’est une sous-commission de la commission médicale d’établissement et son rôle est d’organiser la prise en charge de la douleur au sein du CHUGA et de rédiger des protocoles. Nous sommes là en soutien des soignants. » explique le médecin, très investie dans ce combat contre la douleur.
Huit mois d’attente pour une rendez-vous au centre contre la douleur
Laurence Julien est infirmière anesthésiste ressource douleur au sein du CLUD. « Nous nous investissons beaucoup dans la gestion de la douleur de l’enfant, par exemple. Cela passe par un traitement médicamenteux, bien sûr, mais aussi par une approche non-médicamenteuse, comme le jeu, la distraction, l’hypnose aussi. Cela permet à l’enfant d’être moins douloureux et de mieux appréhender un séjour à l’hôpital ou une opération. Il est moins anxieux, et ses parents aussi. »
Le Docteur Maindet précise que 12 à 20 millions de Français adultes, actuellement, souffrent de douleurs chroniques. « Il faut en moyenne 8 mois pour que ces patients aient accès au centre de lutte contre la douleur du CHUGA. Et nous sommes dans la moyenne nationale. C’est trop long, mais, comme vous le savez, nous traversons une période difficile avec un manque de soignants. »
Mieux prendre en charge la douleur des personnes âgées
Charlotte Caperna, elle aussi infirmière anesthésiste ressource douleur au CLUD, souligne le fait que le CHUGA souhaite mettre l’accent sur les douleurs des personnes âgées. « La prise en charge de la douleur des personnes âgées a fait beaucoup de progrès mais elle doit encore être harmonisée et améliorée. Certaines personnes qui souffrent d’Alzheimer, par exemple, ont du mal à verbaliser cette douleur et il faut donc développer d’autres approches, d’autres échelles, pour l’évaluer et les soulager. »
Les soignants du CHUGA ont réalisé des panneaux pour expliquer ce qui est mis en place dans l’établissement hospitalier pour permettre la prise en charge de la douleur. Ils sont visibles dans le hall Vercors jusqu’à mardi prochain.
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