Avec lui pas de doute entre le karting et la Formule 1. Massa est déjà un pilote de haut niveau. Alors qu’il n’a que 19 ans, Barnabé Massa est en avance à tous les intermédiaires. Titulaire indiscutable avec Grenoble cette saison, le talonneur n’en finit plus d’impressionner son monde.
Promis à l’élite dès la saison prochaine, le joueur ne compte pas quitter par la petite porte le club chez qui il a découvert le rugby professionnel. À l’occasion du déplacement de son équipe à Biarritz, le talonneur s’est confié à Actu Rugby.
Barnabé Massa, le rugby depuis toujours
Parmi les grands joueurs de rugby, on en compte quelques-uns à l’avoir découvert sur le tard. Barnabé Massa ne fait pas partie de ceux-là. En effet, depuis son plus jeune âge, le natif de Valence a toujours évolué avec un ballon ovale dans les mains. Excepté un bref arrêt d’une saison pour raison amicale.
« Dès que j’ai eu l’âge de m’entraîner, j’ai directement choisi le rugby. Ce sport m’a toujours attiré. Il m’a de suite plu. J’ai arrêté une année, parce que d’une année à l’autre beaucoup de mes coéquipiers, mes amis, sont partis. Mais dès l’année suivante, j’ai repris. Et depuis, je n’ai jamais lâché, peu importe si j’étais avec une nouvelle génération ou quoi que ce soit. »
Un talonneur formé… en 8
Alors qu’il s’impose actuellement comme le futur de l’équipe de France en tant que talonneur, le destin aurait pu être tout autre pour Barnabé Massa. En effet, ce poste si spécifique, il ne l’a découvert que très tardivement.
« Ce n’est qu’à partir de l’académie de Grenoble, au pôle Espoir, que je me suis spécialisé au poste de talonneur. On m’a dit qu’avec ma taille, il fallait que je change de poste. Parce que sinon je suis formé en 8. C’est un poste qui me rappelle des bons souvenirs. Je n’irais pas jusqu’à dire que ça me manque, mais si jamais, je peux toujours dépanner au poste. (rires) »
Cette polyvalence, Barnabé Massa l’a mise à son profit en début d’année. Pour sa première feuille de match cette saison, le talonneur U20 était rentré à l’heure de jeu à la place de Brandon Nansen, titulaire ce jour-là en deuxième ligne.
Suiveur assidu du PSG… Handball
Mais il n’y a pas que le rugby dans la vie du jeune Grenoblois. Ancien licencié de tennis, qu’il a pratiqué pendant trois ans en parallèle avec le rugby, il se découvre aujourd’hui une passion pour le padel. Mais chez lui, pas question de se déconnecter du sport. S’il avoue être très famille, il dévoile son sport préféré en dehors de la gonfle.
« Je suis pas mal de sport, et principalement le handball. C’est un sport que j’aime regarder, d’abord parce que l’équipe de France y performe énormément. Je n’ai pas forcément de club de cœur, mais je suis principalement le PSG Handball. Par contre, je ne les supporte pas au foot. J’ai toujours été pour l’Olympique Lyonnais, parce que mon frère est pour eux. »
Une idole nommée Chabal
Le natif de Valence a su s’imposer désormais comme une étoile montante du rugby français. Par son activité de tous les instants et une explosivité à l’impact, le talonneur a un style de jeu moderne et terriblement efficace. Ce n’est pas le premier joueur venu de la Drôme à marquer les esprits.
« Je pense que je me suis toujours inspiré de Sébastien Chabal. On a été formé au même club et évidemment que tu te projettes. Tu te dis que c’est possible de le faire si un autre du cru y est arrivé. »
Mais pour ce qui est du jeu, le joueur du FCG va plutôt chercher ses modèles du côté des All Blacks.
« Il y a évidemment Codie Taylor. C’est un joueur qui va être hyperactif et je me retrouve bien dans ce style de jeu. Et puis après, il y a aussi Richie McCaw. Mais lui, je pense que c’est une inspiration pour tous les joueurs du monde. »
Clermont comme une évidence
L’an prochain, Barnabé Massa va faire un grand saut. En revêtant les couleurs Jaune et Bleu de Clermont, le champion de monde U20 goûtera aux joies du Top 14. Cette découverte, elle ne pouvait se faire qu’avec les Jaunards. Club phare du rugby français pendant l’adolescence du joueur, c’est une équipe qu’il a toujours admirée.
« Clermont m’a fait une proposition. Je me suis vraiment reconnu dans l’ADN de ce club. Le feeling est de suite passé avec Christophe Urios. C’est vraiment un club que je porte dans mon cœur, qui m’a fait rêver pendant les années du grand Clermont. J’espère que j’arriverai à redonner de belles couleurs à cette équipe.
Quand j’étais petit, j’allais souvent au stade voir les grands matchs. J’ai toujours su que si jamais Clermont m’appelait, je ne pourrais pas refuser. Je suis très content de les rejoindre l’année prochaine. »
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Mais avant cela, le joueur insiste sur le fait de finir en beauté avec Grenoble. Et alors que l’ASM est mal en point, un access match entre son futur club et son actuel n’est pas totalement à exclure. Un crève-cœur pour l’international U20, mais qui n’hésiterait pas une seule seconde.
« Evidemment, ce serait compliqué. Mais j’aurais à cœur de bien finir avec Grenoble. Même si je pense que Clermont se maintiendra avant quand même. » (rires)
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