60 ans que cela dure! Le plus grand marché de l’Isère, où travaillent quotidiennement 200 personnes, est réservé aux professionnels de l’alimentation et de la restauration. Ces derniers viennent s’y approvisionner, surtout en fruits et légumes frais -à raison de 20 000 tonnes par an- mais aussi en viande, en poisson, bière, vin. Le MIN est une régie qui dépend de Grenoble Alpes Métropole. Son chiffre d’affaires annuel est de plus de 70 millions d’euros.
France Bleu Isère : Faisons un peu d’histoire. Comment est né le MIN ?
Jean-Luc Duperret, directeur du MIN : Dans les années 50-60, il y a eu un grand mouvement national de réorganisation de toute l’alimentation en frais au niveau national. Et donc il y a eu la création de 20 à 25 marchés d’intérêt nationaux disséminés dans les villes de France. Et l’objectif à l’époque, c’était d’améliorer la question sanitaire en regroupant en un seul et même endroit toute l’alimentation en frais des villes.
Comment le MIN a-t-il évolué au fil des ans ?
Il fonctionne comme une petite ville. On a tous ces professionnels de l’alimentation, tous ces grossistes qui vendent aux clients professionnels. Et ensuite on a tout un tas de services annexes qui vont vendre des emballages. On va avoir des structures qui s’occupent de la gestion des déchets, d’autres qui s’occupent de la récupération des palettes. Plus de 60 structures différentes sont présentes sur le marché d’intérêt national.
Quel est votre modèle économique?
La Régie du MIN est indépendante financièrement, elle est à l’équilibre depuis plusieurs années maintenant. Elle paie une location à Grenoble Alpes Métropole, qui est le propriétaire des lieux et qui nous accompagne au quotidien en faisant énormément de travaux de rénovation. Et par contre, l’ensemble du budget du MIN qui se monte à environ 1 million d’euros, est équilibré grâce aux locations que l’on perçoit auprès de nos locataires et auprès des fournisseurs qui viennent tous les jours approvisionner le MIN.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Nos objectifs sont d’avoir un lieu qui soit toujours vivant et plein, avec un maximum de produits possible. Et on porte une attention toute particulière à tout ce qui est transition, donc transition alimentaire, transition énergétique. Quand je parle de transition alimentaire, on va raisonner local en privilégiant les projets qui permettent de réduire le nombre de kilomètres entre la production et l’habitant, car cela fait vivre aussi l’agriculture locale. Mais on est aussi très présent sur tout ce qui est transition énergétique avec l’accompagnement de la Métropole : installation d’une station GNV sur notre site l’année dernière. On installe des bornes électriques pour le rechargement des véhicules. On va installer l’année prochaine, avec la structure Énergie citoyenne, 3000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques. Donc on est vraiment dans ces transitions-là.
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