Les odeurs de tartiflette ou des diots de Savoie envahissent les allées du marché de Noël de Grenoble (Isère) qui a vu ses premiers clients. L’installation place Victor Hugo a ouvert jeudi 23 novembre et doit se prolonger jusqu’au 24 décembre. Ces symboles sont aussi le signe du début de la période des fêtes de fin d’années, souvent décisive pour les commerçants.
Noël avant l’heure !
Avec un grand sourire aux lèvres, Victor déguste un aligot à la truffe. « J’étais le premier client donc j’ai eu droit à un supplément de sauce à la truffe c’est très bon, dit-il en mangeant son plat encore chaud. Ça me rappelle le moment où j’étais plus jeune de voir tout cela. » Ce trentenaire est l’un des premiers à se déplacer entre la soixantaine de stands installée pour l’occasion.
Devant un artisan qui propose des produits locaux, Quentin et Céline sont venus braver el froid avec leur enfant dans la poussette. « C’est génial, c’est merveilleux, lumineux, se réjouit ce Domenois. Ça y est Noël commence ! » Ils sont venus volontairement pour le jour de l’ouverture. « Ça marque vraiment le début des festivités et c’est le plaisir de commencer cette période », dit Céline.
Un défi économique
Les commerçants qui sont dans les derniers préparatifs s’activent pour cette période décisive. « C’est un virage à ne pas rater », lance Laurent Gras, patron du restaurant le Pèr’Gras à Grenoble. Pendant ce mois de marché de Noël il ferme entièrement son établissement pour prendre pleinement ses quartiers sur la place. Son stand, immense et tout en bois occupe une bonne partie de l’espace avec de la restauration assise.
« C’est un tiers de notre chiffre d’affaires concentré sur 30 jours, donc c’est un sacré défi logistique, développe-t-il. Il y a des gros volumes à traiter et les habitudes changent en fonction des années et de la météo, c’est devenu un rendez-vous des Grenoblois. » Pour ce moment si déterminant, il est par exemple parti dénicher un écailleur de Vendée. « Je suis cuisiner à la base, mais comme je viens des Sables d’Olonne, je m’y connais », glisse Arthur en ouvrant une huître. Pendant cette période, il pourra en ouvrir des milliers, puisqu’il mise sur sept tonnes d’huîtres consommées au total sur la période. Un chiffre qui montre la quantité majeure de ventes qu’il est possible de réaliser, sur la soixantaine d’emplacements occupés par des commerçants.
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